Propulsée par une mécanique antédiluvienne et disposant d’une carrosserie à qui le terme de « Pot de yaourt » colle parfaitement, la R5 GTL a sacrément vieilli, mais ce sont peut être cette ligne digne d’un dessin animé et ces suspensions chewing-gum qui font subsister son charme.
Renault nous a habitué à des voitures au look plus que souvent discutable, mais dont le succès, lui, ne l’était décidément pas. En bonne française de son époque, la R5 est un cube aux abords disgracieux, mais que l’on apprend à apprécier (surtout quand on a rien d’autre, comme le propriétaire du modèle présenté). Sa ligne accuse le poids des années (29 ans tout de même), par chance, le modèle dont nous disposons est bien conservé, malgré les traces de rouilles et les odeurs de moisi qui règnent dans l’habitacle. Question allure, cela relève plus de la boîte de conserve que de la GT effilée, mais qu’importe, le charme opère. Le propriétaire a troqué les basiques jantes chaussées de galettes en 135 de large pour des jantes d’R5 Alpine Turbo montées en 175 de large. Cela donne un peu plus d’allure à la titine, mais ce choix était surtout lié à la tenue de route exécrable des pneus précédent, dont la vieillesse les faisait tout bonnement exploser à l’arrêt ! Véritable bibliothèque du patrimoine automobile français, cette tondeuse reflète bien le marché automobile de l’époque, avec sa tenue de route suicidaire, ses aberrations de fabrication et son look de trapanelle.



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